10 jours dans le massif du Queyras : 195km; +11300m; -11300m
Qui: Eric 32ans, et mon pote de rando.
Combien: sac 10Kg tout compris
Quand: à partir du 25 Aout 2013
Jour 1 (Dimanche 25 Aout)
Gare MontauphinGuillestre -> Refuge de Basse Rua
http://www.openrunner.com/kml/exportImportKml.php?id=2893395&km=5
19.5km; +1691m; -784m
Nous avons choisi cette fois le train de nuit pour le trajet aller. Même si le confort est suffisant, impossible de dormir correctement, même avec des boules Kies : à chaque gare, les lampadaires illuminent les wagons.
C’est donc avec un peu de fatigue qu’on débute cette randonnée. Un petit arrêt à la boulangerie en face de la gare de Mont-Dauphin et c’est parti!
Après un petit crochet par le parking du fort de Mont-Dauphin, on traverse l’étonnant gouffre qui le sépare de Guillestre. On traverse la ville de Guillestre puis on commence la montée du Mont Guillestre.
Première déconvenue, les source dites « captées » indiquées sur la carte IGN ne sont pas accessibles! Elles sont sécurisées dans des constructions en béton… Et oui, je ne connaissais pas la nuance.
On a pris peu d’eau le matin, donc je prend quand même de l’eau à même le sol quelques mètres après une source captée, après l’avoir filtrée bien sur. (filtre Sawyer) Si jamais on tombe vraiment à cours, ça sera mieux que rien.
Finalement, quelques centaines de mètres plus haut, une source non indiquée sur la carte est disponible. Ouf 🙂 Après cette petite frayeur, on décide donc de remplir toutes nos poches à eau.
Pour ne pas trop charger cette première journée, on à choisi de ne pas monter au sommet du Mont Guillestre, mais de rester aux alentours de 2200m, via la bergerie de Cugulet. Pour ensuite bivouaquer une fois arrivés en bas, du coté du refuge de Basse Rua.
A une centaine de mètres du refuge, de nombreuses zones sont aménagées pour pique-niquer et faire des feux, mais le bivouac est interdit… On ne souhaite pas dépenser trop et on bivouac malgré tout, un plus loin à l’abri sous les arbres.
Jour 2 (Lundi 26 Aout)
Refuge de Basse Rua -> Gite au Maljasset
http://www.openrunner.com/kml/exportImportKml.php?id=2893406&km=5
16km; +1234m; -1119m
sentier : GR58E
Après avoir profité des toilettes publiques du parking situé en face du refuge, on est parti pour le col des Houerts, mais pas avant d’avoir rempli la totalité des poches à eau dans le ruisseau quasiment déjà tari.
Le val d’Escreins est très sympathique à remonter: d’abord un chemin en sous bois qui longe le torrent, qui parfois s’ouvre sur un gigantesque amoncellement de pierres et de bois, témoignant de la force des flots lors de la fonte des neiges (ou d’une avalanche?).
Ensuite une partie plus abrupte, qui monte en serpentant dans la forêt, pour enfin finir par une longue montée via le vallon de la Selette, parmi la caillasse et de tardifs névés.
Une courte pause casse-croûte en haut du col des Houerts, et on redescend de l’autre coté. On fait l’impasse sur les rives du lac Vert, en restant à son aplomb.
La descente du vallon des Houerts est magnifique. Le lac Vert, le lac Bleu et sa cascade, la clairière, sa cabane et sa source…
Fin de la descente en lacets dans la forêt : le temps commence à se gâter. les premières gouttes de pluies tombent lorsqu’on rejoint la route.
Le programme initial prévoyait de partir au Sud pour ensuite faire une boucle via le col de Serenne, mais finalement c’était trop ambitieux : on décide de « couper » et rejoindre Ceillac plus tôt. On se dirige donc vers le nord en suivant la route, tout en essayant de trouver un coin où bivouaquer.
Lorsqu’on trouve enfin un endroit juste correcte, une grosse averse nous tombe dessus. le moral en prend un coup et on décide de pousser jusqu’à Maljasset pour profiter des refuges/gîtes.
On trouve donc réconfort au « Gîte Auberge de la Cure Longeron », accueil très sympa, peu de monde.
Jour 3 (Mardi 27 Aout)
Gite au Maljasset -> Camping de Ceillac
http://www.openrunner.com/kml/exportImportKml.php?id=2893416&km=5
10.6km; +820m; -1056m
sentier : GR5
L’objectif est de rejoindre Ceillac via le col Girardin.
On profite que d’autres randonneurs du gite se lèvent tôt pour faire de même. Petit dèj copieux et départ a 7h15.
La première moitié de la montée est assez abrupte mais se fait bien.
A mi chemin de la montée, une magnifique clairière herbeuse s’offre à nous. Une table et des bancs sont « aménagés » avec des rochers. C’est vraiment un petit coin de paradis.
Arrivés au col, nous découvrons la vue sur le lac Saint Anne, malgré les nuages qui s’accumulent et refroidissent l’ambiance, c’est très joli.
La descente est rapide dans les lacets caillouteux.
Casse croûte obligé sur un banc proche de la chapelle du Lac Saint Anne.
Puis descente vers le Lac Miroir via les pistes de ski. Le gros intérêt de cette partie ce sont les nombreuses marmottes peu farouches qui se laissent approcher à quelques mètres avant de s’enfuir.
Le lac Miroir, est décevant au premier abord. mais il faut être du bon coté pour que sa surface très sombre devienne véritablement réfléchissante.
La fin de la descente n’est pas spécialement mémorable. Nous arrivons au camping “Les Mélèzes” peu avant Ceillac très tôt, vers 14h. Cela nous laissera amplement le temps d’une balade à Ceillac, et de faire les courses au Proxi.
Jour 4 (Mercredi 28 Aout)
Camping de Ceillac -> Camping de Pierre Grosse
http://www.openrunner.com/kml/exportImportKml.php?id=2893423&km=5
17.9km; +1266m; -1038m
sentier : GR58
Après avoir profité du camion proposant des viennoiseries au camping, on décolle. Objectif : rejoindre Saint-Veran via le col des Estronques.
On commence la journée par la traversée de Ceillac Sud/Nord. Puis on remonte le GR58. Cette première partie est très roulante. On croise de nombreuses ruines d’anciens chalets en pierres emportés jadis dans des avalanches.
Une fois au col des Estronques, je monte à la Tête de Jacquette pour y faire quelques photos. J’y trouverai un motif de cercles concentriques ainsi que quelques ruines de cabanes.
Pas de souvenir de la descente, mis à part à la toute fin, un ancien barrage juste avant le Pré la Chalp.
Arrivés à Saint-Véran assez tôt, et comme il n’existe pas de camping proche, on prend la décision de pousser jusqu’à Pierre Grosse. Le temps est magnifique et on a pour la première fois vraiment très chaud.
Jour 5 (Jeudi 29 Aout)
Camping de Pierre Grosse -> Camping à la Monta
http://www.openrunner.com/kml/exportImportKml.php?id=2893433&km=5
24.6km; +952m; -1209m
sentier : sentier de découverte puis GR58
L’objectif de la journée est de monter au Refuge d’Agnel via le sentier de découverte, qui longue par le sud le Grand Queyras puis de récupérer le GR58 vers Ristolas.
Le profile du début de journée est assez plat, mis à part une bonne grimpée pour rejoindre le sentier de découverte, depuis le village de Fontgillarde.
Ensuite, le sentier est en ligne de niveau et donc très roulant. Il ne propose surement pas d’aussi beaux panoramas que le GR58 au col de Saint-Véran mais il aura eu au moins le mérite d’être désert, mis à part les très nombreuse marmottes.
Au km 9, on rejointe malheureusement la route pour 3km (qui en semblèrent 10) de bitume jusqu’au refuge.
Pause casse croûte puis chocolat chaud au refuge, et on repart pour en finir enfin rapidement avec cette longue montée.
Les nuages sont de la partie, Le Pain de Sucre et le Mont Visio sont invisibles et il y a pas mal de monde.
La descente est majoritairement très roulante, les 2 lacs protégés sont magnifiques.
On arrive enfin au camping juste après le refuge de la Monta. On sera étonné de profiter du bruit du stand de tir au fusil placé juste de l’autre coté de la route. heureusement, les tirs n’ont pas duré trop longtemps.
Jour 6 (Vendredi 30 Aout)
Camping à la Monta -> Camping Château Queyras
http://www.openrunner.com/kml/exportImportKml.php?id=2893442&km=5
27.5km; +1079m; -1374m
sentier : GR58D puis GR58
Aujourd’hui on s’est prévu une petite journée avec un stop à Abriès via GR58.
La première montée n’est néanmoins pas anecdotique, et permet de rapidement rejoindre la crête de Peyras puis la crête de Gilly.
Enfin on contourne la montagne de Gilly par le nord, cette partie étant peu intéressante, principalement en forêt. A refaire je couperais plutôt par les pistes de ski d’Abriès.
On arrive à Abriès bien trop tôt pour s’y arrêter. On décide donc de pousser plus loin, quitte à faire une demi journée très chiante, afin de prendre de l’avance et ainsi pouvoir poser la tente à Château Queyras et faire 2 journées sans sac à dos, et aussi éviter le bivouac qui ‘on avait initialement prévu vers 2400m
On souhaite donc rejoindre Château Queyras au plus court, on quitte donc le GR58 pour suivre la D947 par des petits sentiers.
Malheureusement, le pont indiqué sur la carte IGN, situé à mi chemin entre Aiguilles et Ville Vieille, qui nous aurait permis de passer de la rive gauche à la rive droite… et bien… n’existe plus… On est donc bloqué du mauvais coté du torrent 🙁
Le temps est maussade, la journée est bien avancée et il nous faudrait rebrousser chemin jusqu’au dernier pont disponible : Aiguille… ça fait bien 4km de plus…
On décide alors de tenter la traversée du torrent, dont le courant est suffisamment menaçant pour que l’on prenne bien soin de trouver la zone la plus large possible et ainsi minimiser la poussée du courant et la profondeur.
On a de l’eau jusqu’aux genoux, c’est loin d’être évident de ne pas tomber sur les pierres glissantes, heureusement les bâtons de rando sont la pour la stabilité.
On fait quand même une pause photo pour immortaliser le moment 🙂 mais c’est finalement plutôt décevant de voir la photo qui est loin de confirmer nos souvenirs de moment épique 🙂
On arrive soulagés vers 19h au camping de L’iscle qui sera parfait, sans aucun doute le meilleur camping de notre périple, je le recommande! Avec la vue imprenable sur le Fort, soit disant imprenable lui aussi 🙂
Jour 7 (Samedi 31 Aout)
Boucle Sommet Bucher
http://www.openrunner.com/kml/exportImportKml.php?id=2893453&km=5
17km; +980m -980m
sentier : GR5 puis sentiers forestiers
Aujourd’hui et demain, c’est la récompense de la veille plutôt bof: on laisse la tente et tout le matos lourd au camping et c’est partie pour de la rando vraiment légère!
On emprunte le GR5 vers le Sud pour ensuite bifurquer au niveau de la Fontaine Rouge pour monter au sommet Bucher.
Le Panorama y est sympathique, malgré la non loin antenne cellulaire et la vue quelque peu bouchée par les arbres.
La dernière moitié de la descente se fait sur des chemins parfois mal entretenus et non balisés.
Sans les gros sac-à-dos, on avance vite, et on a donc le temps de faire la visite du Fort (bof), puis des courses à Intermarché facilement accessible à pied depuis le camping.
Jour 8 (Lundi 01 Septembre)
Aller / retour Col de Péas
http://www.openrunner.com/kml/exportImportKml.php?id=2893460&km=5
24.4km; +1580; -1580m
sentier : GR58A et GR58
Deuxième et dernier jour en mode ultra léger, ce coup-ci on est un peu plus ambitieux et on projette donc de faire l’aller-retour au Col Péas. D’ordinaire on évite de descendre par le même chemin que la montée, mais on a pas trop le choix…
Première partie de lacets en forêt pour rejoindre le hameau de Rouet, puis on suit un chemin carrossable sur le GR58A, c’est donc très roulant jusqu’à la Bergerie de Péas ou l’on s’arrête pour un casse croûte rapide.
Ensuite on attaque une bonne montée entre les km 7 et 8 pour rejoindre le GR58, puis un replat. Puis de nouveau une bonne montée autour du km 10, et une dernière pour atteindre le col. Ça fait une petite trotte quand même 🙂
Depuis le col, la vue coté du Grand vallon de Péas est magnifique, mais de l’autre coté, vers les Fonds de Cervières, pas grand chose à voir finalement.
On se fait une petite balade ‘hors sentier » pour s’approcher du sommet du Grand Vallon, ou on découvrira une vue plongeante sur l’ancien site de mines d’amiante.
Pas de surprise pour la descente, à part un coup de soleil sur le nez, qui m’obligera à finir la journée déguisé en assassin 🙂
résultat : 4h pour monter, 3h pour descendre. Mais c’est typiquement le genre de journée que je souhaiterai faire un jour en mode « trail running » la descente est très roulante tout du long, jamais dangereuse.
Jour 9 (Mardi 02 Septembre)
Château Queyras -> Chalets de Furfande
http://www.openrunner.com/kml/exportImportKml.php?id=2893464&km=5
19.3km; +1367m; -720m
sentier : GR5 puis GR58F
Ca sent la fin, il faut maintenant penser à regagner Mont-Dauphin, où notre train de retour est déjà réservé pour le surlendemain.
D’abords une petite montée dans la forêt, via le GR5, jusqu’au lac de Roue, très sympa.
Puis descente dans la vallée jusqu’au village « les Moulins » pour la pause casse croûte et profiter de la bonne eau fraîche des fontaines.
On remonte au très pittoresque village Villargaudin pour récupérer le GR58F, qui nous offrira plusieurs panoramas, dont une dernière magnifique vue du Fort Queyras perché sur son rocher.
On croise le GR58 mais on ne monte pas au refuge de Furfande, on souhaite bivouaquer aux Chalets. Les panneaux indiquent que le bivouac est interdit, mais c’est trop tard… On avait pas prévu cette éventualité! C’est un peu mal à l’aise que l’on trouvera une zone abritée et discrète près du lac, en contre haut des chalets. Au final, on aura croisé personne de la soirée / nuit ni même le jour suivant
Jour 10 (Jeudi 03 Septembre)
Chalets de Furfande -> Montdauphin Guillestre
http://www.openrunner.com/kml/exportImportKml.php?id=2893466&km=5
17.8km; +325m; -1463m
sentier : GR541
C’est la fin! dernier jour de marche. Comme toujours c’est un mélange de tristesse que ça soit déjà fini, et de soulagement car bon, le confort à du bon quand même!
On redoutait cette dernière journée, en craignant que les paysages manqueraient d’intérêt, en s’approchant de la civilisation.
Finalement, on aura droit à un magnifique lever de soleil sur les montagnes, depuis le Col Garnier qu’on atteint rapidement le matin.
La descente en forêt est très roulante, mais manque effectivement d’intérêt.
Par contre, une fois atteint le village « Gros », on est contraint de finir sur le bitume sur une route toute neuve à flanc de montagne, mais qui à le mérite de libérer la vue. Les magnifiques panoramas vers les forges du Guil, la vallée de Mont-Dauphin et Guillestre, ainsi que les vues vers les massifs au delà, en vaut le détour.
On profite notamment d’une vue surprenante sur le gouffre qui sépare les 2 villages. Et aura tout le temps de profiter de cette vue, la longue descente via la route offre une vue dégagée tout du long.
Cette dernière journée aura été un parfait point d’orgue pour conclure notre tour du Queyras en 10 jours!
Bilan
La préparation avait été trop optimiste, et on a donc du couper pas mal, parfois emprunter des trajets moins époustouflant et faire l’impasse sur les potentiels sommets a 3000 possibles.
On a pu quand même profiter de magnifiques paysages, d’une météo globalement clémente, même si les températures furent un peu fraîches.
Au final, je garde un très bon souvenir de cette randonnée, où les nombreux camping disponibles permettent de limiter les bivouac et profiter d’un minimum de confort si l’on est prêt à dévier un peu du trajet classique.
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